FOOTBALL La pièce transalpine "Alè Calais" s'inspire de l'aventure du club sang et orQuand l'épopée du Crufc brûle les planches des théâtres italiensLa comédienne italienne Marianella Bargilli joue actuellement en Italie la pièce La comédienne italienne Marianella Bargilli joue actuellement en Italie la pièce "Alè Calais" et peut-être bientôt dans notre ville. Elle a rendez-vous la semaine prochaine avec Emmanuelle Debruyne, la directrice du service culture de la ville, et OlivierL'épopée du Crufc en Coupe de France a inspiré un livre à un auteur italien et une pièce de théâtre qu'une actrice transalpine joue en ce moment à Turin.
Et peut-être bientôt à Calais.
Dans un pays où le sélectionneur national, Raymond Domenech, se revendique grand amateur de théâtre, et acteur à ses heures, il n'y aurait rien d'étonnant à ce que football et spectacle vivant unissent régulièrement leurs destinées. Et que l'aventure d'un petit club amateur qui défie les professionnels jusqu'en finale de la Coupe de France inspire, par exemple, un Eric-Emmanuel Schmitt ou une Yasmina Reza. Pourtant, c'est de l'autre côté des Alpes, du côté de Milan, Turin, Naples ou Rome, que les exploits de la bande à Ladislas Lozano ont trouvé une seconde vie. Sous la forme d'un monologue d'une petite heure, inspiré d'un livre d'Osvaldo Guerrieri, où l'actrice italienne Marianella Bargilli raconte à son auditoire l'aventure peu commune de ce groupe de footballeurs qui a défié les cadors du foot français.
C'est Yohann Riou, le correspondant permanent en Italie pour l'Equipe qui a découvert l'existence de ce spectacle. « C'est arrivé par un hasard formidable, raconte-t-il. J'ai vu ça samedi matin dans un journal que je ne devais pas acheter. J'ai filé au théâtre le soir même en espérant qu'il restait des places. Un spectacle sur Calais à Milan, la capitale du foot, c'est quand même inouï. » La comédienne voudrait
se produire à Calais Le contenu même de l'oeuvre a enthousiasmé le journaliste, au débit mitraillette, du quotidien national. « C'est très très émouvant. A la fin, les gens dans la salle sont vraiment déçus que Calais ait perdu. Quand elle raconte le but de Dutitre, on a l'impression d'être à la radio, c'est vraiment quelque chose. Et puis à un moment, elle dit "Alè Calais". Et toute la salle, il y avait 70 personnes samedi, répète la même chose.
» Les joueurs, évidemment, deviennent les personnages centraux de l'oeuvre. Mais il est aussi question de Claude Thiriot, le manager général, dont la gouaille ne pouvait qu'inspirer un auteur, de Frédéric Finot, un journaliste de l'Humanité venu à Calais en reportage pendant l'épopée...
« C'était vraiment super émouvant, répète Yohann Riou qui est allé à la rencontre de l'actrice après le spectacle.
C'était son anniversaire, il y avait sa mère, sa soeur. Elle m'a dit qu'elle ne s'intéressait pas vraiment au foot en dehors de la Coupe du Monde. » Mais la comédienne espère par contre venir se produire à Calais. Elle a d'ailleurs rendez-vous mardi prochain avec Emmanuelle Debruyne, la directrice du service culture de la ville de Calais, et Olivier Morançais, le nouveau directeur du théâtre, pour présenter son oeuvre. « Nous allons discuter de l'objet artistique, commente ce dernier qui se déclare intéressé par la démarche. Ce serait l'occasion de réunir le spectacle et le sport. Et d'accueillir en plus de notre public traditionnel, des spectateurs un peu différents, aficionados de football. » Seule barrière, pour le moment, à ce projet d'une transposition en France de cette prestation scénique, l'impossibilité pour Marianella Bargilli de s'exprimer dans notre langue. La comédienne, dont la mère est pourtant professeur de français, dispose d'une traduction du texte original. Qu'elle pourrait toujours mémoriser phonétiquement.
www.nordlittoral.fr/actualite/Local...e_1184953.shtmlPhilippe LEFEBVRE
Nord Littoral Mercredi 03.03.2010, 14:00.